Projet pédagogique : Chemins de fer et d’argile
Un projet de culture scientifique en direction des lycéens & apprentis
Les équipes éducatives intéressées sont invitées à se rapprocher de nous très rapidement afin d’affiner l’élaboration de ce projet avant le 21 avril 2016, en vue de l’année scolaire 2016/17.
Contact : formation@ancrages.org
Cette proposition est soutenue dans cadre de la Coordination État-Région pour le développement de la culture scientifique, technique et industrielle en PACA. La liste des projets retenus est disponible sur le site de Culture Science PACA.
La Gare de l’Estaque en 1893
Le projet pédagogique Chemins de fer et d’argile amène les lycéens et apprentis à se familiariser avec le patrimoine industriel et ferroviaire de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Il permet d’aborder l’histoire des industries et notamment des tuileries du Bassin de Séon (Marseille), et d’identifier les techniques et le contexte de l’industrialisation du territoire. Les trois activités proposées invitent à resituer ce processus dans le cadre du développement des lignes de chemin de fer de la Côte Bleue et Paris-Lyon-Méditerranée et du phénomène migratoire.
Il s’adresse à une seule classe à la fois et se déroule sur trois temps : un atelier pédagogique, une balade patrimoniale et un atelier de création numérique (cartographie participative).
Objectifs pédagogiques :
- Se familiariser avec les techniques artisanales et industrielles liées à la fabrication des tuiles
- Se familiariser avec le patrimoine architectural industriel et ferroviaire de la région Paca
- S’approprier les outils et les techniques de la cartographie numérique libre de droit
Atelier pédagogique « Chemin de fer et d’argile »
© Le bassin de Séon vers 1900, aquarelle de Marc Durand
Cet atelier a pour but d’initier les élèves à l’histoire industrielle et ouvrière de Marseille à partir de l’exemple des tuileries du Bassin de Séon et l’essor du chemin de fer à Marseille. Cette histoire spécifique est aussi l’occasion de travailler la mémoire d’un quartier, de ses habitants, ainsi que d’introduire l’histoire des migrations et du recrutement de la main-d’œuvre étrangère dans l’industrie marseillaise.
Site argileux, le Bassin de Séon (Saint-André, Saint-Henri et l’Estaque) a été le lieu d’implantation de tuileries et briqueteries sans doute depuis l’Antiquité. L’industrialisation des fabriques de tuiles et l’arrivée du train à partir du milieu du XIXe siècle a profondément bouleversé la vie et les paysages de ces quartiers.
Alors qu’aujourd’hui, seules quelques traces de ce passé subsistent encore, les élèves découvriront l’histoire des tuileries à partir de l’émergence des usines et des grandes marques au XIXe siècle, les aspects techniques de la fabrication des tuiles (de l’extraction de l’argile à l’exportation de la marchandise), mais aussi la question de l’avènement d’un patrimoine ferroviaire et des conditions de vie et de travail des ouvriers.
Déroulement :
L’atelier se déroule en 4 parties avec la projection d’un diaporama illustrant, de manière croisée, l’histoire des tuileries et des chemins de fer :
- L’industrialisation: l’arrivée du charbon et de la vapeur (la 1ère révolution industrielle)
- Optimisation de la production: l’arrivée de l’électricité et du travail à la chaîne (la 2ème révolution industrielle)
- Evolution des conditions de travail des ouvriers et revendications sociales
- L’internationalisation de ces industries
Durée : 2 heures.
Lieu : L’atelier peut se dérouler à Ancrages ou dans toute salle de classe munie d’un vidéo-projecteur.
Balade patrimoniale « La Monjarde, d’un quai à l’autre »
Cette balade raconte comment l’Estaque, petit port de pêche dans les années 1860, est devenu un espace privilégié par l’industrie à l’aube du XXe siècle. Lieu-dit à cheval entre l’Estaque et Saint-Henri, la Monjarde est un de ces villages de ville, à vocation agricole, dont le paysage est modifié par l’émergence des fabriques de tuiles et l’arrivée du chemin de fer à Marseille.
Entre mer et collines, ces deux noyaux villageois populaires ont connu un important développement industriel avec l’implantation de tuileries comme l’usine Pierre Sacoman, qui s’installe aux abords de la gare de l’Estaque, venant progressivement transformer cette vaste campagne d’antan. C’est ainsi que de nombreux ouvriers italiens, espagnols ou algériens se sont installés à l’Estaque, façonnant eux aussi l’histoire de ce territoire. La balade offre ainsi une rencontre avec un quartier et ses habitants, qui témoignent de leurs liens avec les tuileries.
Au fur et à mesure du circuit les élèves sont invités à identifier et recueillir les traces des anciennes tuileries et industries, et leurs empreintes sur l’architecture locale, grâce aux outils audiovisuels mis à leur disposition (tablettes numériques, enregistreur de son, etc.). Les données récoltées seront mobilisées par la suite lors de l’atelier de cartographie participative.
Durée : 2 heures.
Lieu : Lieu dit La Monjarde – 13016 Marseille.
Atelier de cartographie participative « Chemins de fer et industries »
Réalisation d’un carnet multimédia
À partir des ressources audiovisuelles collectées par les élèves durant la balade patrimoniale et mises à disposition par le centre de documentation, les élèves documentent une carte numérique du territoire restituant des éléments historiques et patrimoniaux.
La séance est introduite par une brève initiation aux techniques et aux outils libres de droits de la cartographie en ligne en utilisant le site uMap. Ils alimenteront un support cartographique commun en croisant des ressources multimédias diverses collectées sur le terrain ou à partir de documents d’archive.
Chaque groupe sera invité à créer sa carte interactive en y ajoutant des repères, des liens audiovisuels, sonores et iconographiques en rapport avec les thématiques abordées lors de l’atelier : la ligne de la Côte Bleue, la ligne Paris-Lyon-Méditerranée, les industries du territoire et l’industrie des tuiles.
Entre découverte et création numérique, cette activité se propose de redessiner l’évolution d’un territoire riche d’un patrimoine ferroviaire et industriel.
L’atelier s’inscrit dans une démarche de médiation numérique initiée par Ancrages dans le cadre de l’Espace Régional Internet Citoyen – ERIC.
Durée : 2 heures.
Lieu : Toute salle d’informatique (2 élèves par ordinateur) avec connexion Internet.
Action complémentaire éventuelle : Les cartes créées à plusieurs mains par les élèves ont vocation à être diffusées dans le cadre d’une exposition audiovisuelle ou sur les sites Web de l’établissement scolaire ou CFA, d’Ancrages, du réseau Culture-Science PACA et des partenaires.
Informations et inscriptions : Laura Fecondini, formation@ancrages.org.
Ce projet pédagogique se place dans le cadre de la Coordination État-Région pour le développement de la culture scientifique technique et industrielle en Provence-Alpes-Côte d’Azur
