La France connaît une série d’assassinats ciblés sur des Arabes, surtout des Algériens. On les tire à vue, on leur fracasse le crâne. En six mois, plus de cinquante d’entre eux sont abattus, dont une vingtaine à Marseille, épicentre du terrorisme raciste. C’est l’histoire vraie.
Onze ans après la fin de la guerre d’Algérie, les nervis de l’OAS ont été amnistiés, beaucoup sont intégrés dans l’appareil d’État et dans la police, le Front national vient à peine d’éclore. Des revanchards vont appeler à plastiquer les institutions représentant l’État algérien. C’est le décor.
Le jeune commissaire Daquin, vingt-sept ans, a été fraîchement nommé à l’Évêché, l’hôtel de police de Marseille, lieu de toutes les compromissions, où tout se sait et rien ne sort. C’est notre héro.
—
Dominique Manotti est née en 1942, à Paris où elle a toujours vécu. Historienne de formation et de métier, elle a enseigné l’histoire économique contemporaine pendant toute sa carrière. Elle a milité contre la guerre d’Algérie et le colonialisme français, et pour un changement radical de société, elle a participé intensément à Mai 68, puis dans les années 70, elle a participé, dans le mouvement syndical aux puissantes luttes ouvrières de ces années-là. A 50 ans, quand elle a perdu tout espoir de participer de son vivant à une transformation réelle de la société, elle a commencé à écrire des romans noirs. Depuis, elle tente de raconter dans ses textes de fiction ce que fut l’expérience de sa génération.
—
Une rencontre animée par Samia Chabani, directrice d’Ancrages.
Entrée libre dans la limite des places disponibles.
Contact : communication@ancrages.org
—
Cette action, organisée par Ancrages et la librairie l’Hydre aux mille têtes, se tient dans le cadre du cycle de rencontres d’Ancrages l’Agora des mémoires 2023 et est soutenue par la Ville de Marseille, la Métropole Aix-Marseille-Provence et la DRAJES PACA.