Processus de racialisation et formes plurielles de production des inégalités.
Avec Sarah MAZOUZ
Travailler de manière critique sur la race, c’est montrer que la race est un rapport de pouvoir abstrait qui sert à catégoriser et à hiérarchiser des groupes humains au nom de ce que l’on tient pour leur origine géographique, culturelle ou religieuse, et qui crée ainsi une condition sociale. C’est établir également que ce sont des logiques de racialisation qui viennent produire concrètement ces catégories et hiérarchies en s’appuyant sur le corps, mais de manière différente selon les lieux et les époques. Les caractéristiques physiques sont alors utilisées comme la manifestation de l’altérité prétendument radicale qui existerait entre groupes infériorisés racialement et ceux qui les infériorisent.
Jour 1 : Pour une sociologie critique de la race
La race est une idée construite qui produit des catégorisations servant à hiérarchiser les groupes humains. Ses effets sont donc réels, ils persistent dans le temps et c’est en ce sens que la race existe. S’appuyant sur la mise en regard de l’approche essentialiste face à la démarche constructiviste, l’intervention éclaire l’analyse critique de la race comme principe abstrait de hiérarchisation.
Elle permet l’approche des processus de racialisation et de préciser l’état des lieux du débat sur la question raciale en France.
Jour 2 : Saisir l’articulation des rapports sociaux de hiérarchisation
Aux origines du concept d’intersectionnalité, il s’agit de comprendre les enjeux de travaux de recherche qui saisissent les dynamiques plurielles d’entrecroisement des rapports de domination. Ouvrir sur la corporéité, l’adoption ou le colorisme hérité de la traite…
Jour 3 : Identités LGBTQ+ religieuses et populaires.
Comment prendre en compte et prendre soin dans les pratiques professionnelles?
Ludovic Mohamed ZAHED, Institut Calam, anthropologue, psychologue social, théologien. Imam et docteur en sciences humaines et sociales, il est également titulaire d’un doctorat en anthropologie, avec une thèse intitulée L’émergence publique des minorités sexuelles musulmanes et les mutations d’un rapport inclusif à l’islam en France. Il a également effectué un doctorat de psychologie sociale (2011-2014) qu’il a publié (2016).
Fondateur des Homosexuel-le-s musulman-e-s de France (HM2F) et Musulman-e-s progressistes de France (MPF), membre fondateur du réseau international inclusif (IniMuslim) et de celui interreligieux LGBT+ (Gin-Ssogie) et coordinateur de recherche clinique à l’Hôpital Nord de Marseille. Il anime le centre de formation Calem, « pour former une nouvelle génération d’imams, avec des femmes et des personnes LGBT ».