Auteur de livres et de bandes dessinées, Kamel Khelif signe un album magnifique, « Premier hiver », qui aborde une histoire méconnue des quartiers Nord, celle du bidonville de Sainte-Marthe. Enfant, il a vécu dans ce quartier « sans fondation, ni mémoire ». Il en donne à voir.
Qui connaît Kamel Khelif ? Auteur de bandes dessinées, illustrateur et peintre, il explore une veine rare dans les arts visuels qui mêle la langue poétique et l’approche picturale. Si son travail a donné lieu à des louanges remarquées venues des critiques de bandes dessinées, il n’a pas encore rencontré l’audience qu’il mérite. D’abord parce qu’il n’a pas toujours été soutenu par ses éditeurs, ensuite, parce que sa démarche relève d’une exigence artistique peu commune.
Le dernier album de Kamel Khelif, Premier Hiver, est une belle occasion d’inverser cette tendance. Paru aux éditions Grandir, cet album est destiné à la jeunesse même si l’auteur ne croit pas à ces cases où les éditeurs et les libraires enferment les livres à toute force. Premier hiver est un récit intime qui part de sa propre expérience de vie. Il conte en grands dessins, d’une langue pudique l’histoire de son arrivée à Marseille. Né en Algérie, il part un jour avec sa famille rejoindre son père en France, à Marseille. La famille s’installe dans l’immense bidonville de Sainte-Marthe, dans un vallon du 14e arrondissement.
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